L’Union africaine (UA) a appelé hier jeudi, à «l’arrêt immédiat de toutes les hostilités» en Libye alors que des affrontements entre deux influents groupes armés à Tripoli ont fait depuis lundi dernier, 55 morts et 146 blessés, selon le dernier bilan.
Dans un communiqué au ton ferme publié jeudi 17 aout, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a affirmé suivre «avec une grande inquiétude les développements de la situation sécuritaire à Tripoli qui se sont soldés par de nombreuses pertes en vies humaines et beaucoup plus de blessés».
Le Président de la Commission de l’UA a exhorté «toutes les parties prenantes et tous les acteurs militaires, politiques et sociaux à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités» et rappelé «à tous l’impérieuse nécessité de poursuivre résolument les efforts en cours pour la réconciliation nationale», soulignant «solennellement qu’il n’y a aucune solution militaire à la crise libyenne», ajoute le communiqué.
Des combats opposent depuis lundi 14 août la « Brigade 444 » à la « Force al-Radaa », deux influents groupes armés, dans plusieurs secteurs des banlieues Est et Sud de Tripoli, après l’arrestation le jour même, du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force al-Radaa. Ces combats ont entraîné immédiatement la suspension des vols dans l’unique aéroport civil de la capitale.
Après l’accord conclu tard mardi entre le Gouvernement basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah et un «Conseil social» formé de notables et de personnalités influentes de Soug el-Joumaa, le fief de la Force al-Radaa au Sud-est de Tripoli, le calme est revenu dans la capitale.