Une réunion des chefs d’état-major des Armées ouest-africaines s’est ouverte ce jeudi 17 août au Ghana pour discuter des moyens de «défendre la démocratie» au Niger, notamment une éventuelle intervention armée après le coup d’Etat mené par des militaires à Niamey.
«La démocratie, c’est ce que nous défendons et soutenons», a déclaré le chef d’état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa, à l’ouverture de cette réunion à Accra entre responsables militaires des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le général Musa a assuré que la diplomatie «reste toujours une option» pour résoudre la crise au Niger, assurant que la Communauté «accordera une chance à la diplomatie, mais la force (militaire) sera prête à répondre, si toutes les solutions échouent».
La Guinée, le Mali et le Burkina Faso demeurent suspendues de la CEDEAO et le Cap-Vert qui ne partage pas l’option militaire au Niger n’a pas envoyé de représentant à la réunion d’Accra qui prend fin ce vendredi 18 août.
L’organisation ouest-africaine a déjà pris des mesures de rétorsion contre les auteurs du coup d’Etat qui «affectent grandement l’approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales», a averti le 16 août le Programme alimentaire mondial (PAM).
Dans un communiqué relayé à la Télévision nigérienne, les militaires au pouvoir à Niamey estiment que le peuple sera «durement éprouvé par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires et de la fourniture en courant électrique».