Les Etats-Unis se sont dits «préoccupés ce 22 août par des violences politiques et une loi qui restreint les libertés et les droits fondamentaux» au Zimbabwe, à la veille d’élections nationales.
«Nous sommes préoccupés par des événements récents (…) incluant des violences politiques et une loi qui restreint les libertés et les droits fondamentaux garantis par la Constitution du Zimbabwe», s’est alarmé dans un communiqué le porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller.
«Nous exhortons le gouvernement du Zimbabwe et tous les dirigeants politiques à assurer la tenue d’élections sans violence et sans coercition», a souhaité Matthew Miller, qui a condamné le refus des autorités locales d’accréditer des journalistes étrangers et des organisations de la Société civile souhaitant suivre sur place, le déroulement du scrutin.
Le Zimbabwe a une longue histoire d’élections contestées et marquées par la violence. En 2018, l’Armée avait ouvert le feu sur des manifestants de l’opposition, tuant six personnes.
Par ailleurs, le chef de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC – opposition) Nelson Chamisa, 45 ans tente de mettre fin au régime du Président sortant, Emmerson Mnangagwa, 80 ans, dont le parti, la Zanu-PF, dirige le pays depuis son indépendance en 1980.
Le Parlement a adopté une loi liberticide en juin 2023, muselant la Société civile et limitant la possibilité de critiquer le Gouvernement, déplore l’opposition. Des élus ont été arrêtés, des dizaines d’événements de la CCC empêchés et le parti se plaint du peu de temps d’antenne qui lui est accordé sur le plateau de la Télévision publique.
Le département d’Etat américain a appelé ce 22 août à des «élections libres, équitables et pacifiques» au Zimbabwe et a assuré ne pas soutenir l’un des candidats en lice pour ce scrutin.