L’opposition zimbabwéenne a dénoncé ce mercredi 23 août, «des entraves aboutissant à supprimer des électeurs», ayant entaché le scrutin présidentiel et législatif tenu le jour même au Zimbabwe dans un climat tendu.
«Nous avons clairement affaire à des entraves aboutissant à supprimer des électeurs, un cas classique de triche archaïque datant de l’âge de pierre», a dénoncé devant la presse, l’opposant, Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans.
Dans la capitale Harare, bastion de l’opposition, plusieurs bureaux ont tardé à ouvrir en raison de «retards logistiques» ce qui a crée de longues files devant les bureaux de vote.
Des observateurs ont fait le constat de méthodes d’intimidation pour faire peur aux électeurs dont entre autres, des sondages à la sortie des urnes où l’on exige le numéro de la carte d’identité et le numéro de téléphone des électeurs.
«Il y a une organisation appelée Forever Associates Zimbabwe qui est liée au parti ZANU-PF et qui a installé des tables aux portes des bureaux de vote, pour procéder à ce qu’ils appellent des sondages sortie des urnes», a critiqué Jestina Mukoko, membre d’une équipe d’observateurs locaux issus de l’association Zimbabwe Peace Project, dont elle est la directrice.
La Commission électorale (ZEC) a reconnu que moins d’un quart des bureaux de vote à Harare avaient pu ouvrir à l’heure pour ces élections présidentielle, législatives et municipales 2023.
Déjà adversaires lors des premières élections générales post-ère Mugabe en 2018, cette fois encore en 2023, le scrutin oppose le président sortant et chef du parti ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance, Emmerson Mnangagwa et Nelson Chamisa, président de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
Une prorogation officielle des opérations de vote est programmée pour ce jeudi 24 août pour combler les retards enregistrés durant la journée du 23 août.