Le Nigérian Akinwumi Adesina a été élu jeudi à Abidjan, président de la Banque Africaine de Développement (BAD), institution africaine cinquantenaire qui injecte chaque année plusieurs milliards de dollars dans des projets d’investissements dans le continent noir.
Après six tours de scrutin, le candidat nigérian, âgé de seulement 55 ans et qui occupe actuellement le poste de ministre de l’agriculture de son pays, a réussi à devancer avec plus de 58% des voix son adversaire tchadien Bedoumra Kordje qui était fortement soutenu par la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC).
Lors de son discours d’investiture, le nouveau président de la BAD a tenu à remercier toutes les parties l’ayant choisi pour représenter au plus haut niveau la Banque Africaine.
Le nouveau patron de la BAD qui prendra ses fonctions le 1er septembre prochain, a également rendu hommage à son prédécesseur, le rwandais Donald Kaberuka, qui tire sa révérence après deux quinquennats successifs à la tête de cette puissante institution financière africaine.
Elu en 2013 comme personnalité africaine de l’année par le magazine américain Forbes pour ses réformes dans le secteur agricole, Adesina représente un pays considéré comme la nouvelle locomotive économique du continent africain. Le Nigeria qui est le pays le plus peuplé d’Afrique, occupe d’ailleurs le haut du podium des pays producteurs de pétrole en Afrique.
D’autre part, l’élection du candidat du Nigeria, brise une règle générale non écrite qui voulait que la BAD soit dirigée par des pays africains de petite ou moyenne taille. Les observateurs estiment donc que le choix d’un nigérian à la tête de la banque africaine n’est pas fortuit. Pour eux, cela pourrait permettre de renforcer la place de l’Afrique au niveau mondial, mais aussi de surmonter les défis auxquels le continent fait face depuis plusieurs décennies.