Le président algérien Abdelmadjid Tebboune devrait se sentir affreusement ridiculisé suite au rejet par les dirigeants des cinq pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) de la demande d’adhésion de l’Algérie à ce groupe, mais il a eu pour consolation l’invitation du chef du Polisario à Johannesburg.
Pourtant Tebboune et son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf se sont pleinement investis pour baliser le terrain à la candidature de l’Algérie, dont le chef de l’État algérien avait fait l’une de ses priorités politiques et diplomatiques en 2023, en confiant à la presse locale en décembre 2022, que «l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS».
Il a même prétendu que l’Algérie constituait «une force économique et politique» et réunit les principales conditions économiques requises par le groupe, ignorant au passage que l’Inde et le Brésil s’étaient farouchement opposés dès le départ, à l’admission de l’Algérie qui souffre à leurs yeux, de nombreuses grandes failles d’ordre économique et financier et n’a aucune plus value à apporter au groupe.
Le Raïs Tebboune s’est par ailleurs, déplacé en personne en juin dernier à Moscou et le mois suivant à Pékin, pour tenter de convaincre les dirigeants russes et chinois d’appuyer la demande d’adhésion de son pays aux BRICS.
Même l’Afrique du Sud pays organisateur du 15ème sommet des BRICS et qui est notoirement connue comme étant l’un des meilleurs alliés de l’Algérie sur le continent noir, n’a rien pu faire pour faire exhausser les vœux du président Tebboune.
Mais celui-ci a eu quand même pour consolation après son cinglant échec, l’invitation du chef du front Polisario, Brahim Ghali, par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la réunion des BRICS/Afrique organisée à Johannesburg en marge du Sommet.
Ayant eu la puce à l’oreille que la demande d’adhésion de son pays allait être rejetée, le président algérien a annulé sa participation au sommet des BRISC et il a donc prêté son avion présidentiel au chef du front Polisario pour se rendre en Afrique du Sud, où il n’a finalement joué qu’un simple rôle de figurant parmi les vrais Chefs d’Etat invités à la réunion BRICS-Afrique et au Sommet de Johannesburg.
La déception de Tebboune a été grande lorsque Ramaphosa n’a même pas cité le nom de l’Algérie, en annonçant l’admission dès le 1er janvier 2024 au sein du groupe des BRICS, de six pays à savoir l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran.
Au final, le président Abdelmadjid Tebboune aura échoué encore une fois à honorer une de ses nombreuses fausses promesses au peuple algérien comme ce fût le cas pour l’annonce en 2022 d’une prochaine acquisition d’un lot de canadairs pour circonscrire les nombreux incendies de forêts qui font chaque année, des centaines de victimes et d’énormes dégâts matériels ou encore un projet de production en Algérie des vaccins anti-covid, une promesse qui a été tout simplement enterrée.