Les affrontements qui ont commencé en juillet 2023 dans la région d’Amhara, au nord de l’Ethiopie, ont déjà fait près de 200 morts, d’après les chiffres révélés ce 29 août par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Plus précisément, l’ONU affirme avoir dénombré 183 personnes tuées dans ces affrontements entre l’Armée nationale éthiopienne et des unités locales de défenses de l’Amhara.
Un communiqué de presse signé par Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH), indique, en outre, que l’ONU a reçu des informations selon lesquelles «plus de 1.000 personnes ont été arrêtées à travers l’Ethiopie» depuis que les autorités ont imposé l’état d’urgence dans la région d’Amhara, au début du mois d’août.
«Un grand nombre des personnes arrêtées seraient des jeunes de l’ethnie Amhara soupçonnés d’être membres d’une milice locale connue sous le nom de Fano», affirme Marta Hurtado.
La région d’Amhara est sous tension depuis que le Gouvernement fédéral d’Ethiopie ait annoncé son projet visant à dissoudre les unités locales de défense qui seront désormais intégrées aux Forces et sécurité et de défenses nationales. Un conflit qui succède à la guerre fratricide dans l’autre région éthiopienne du Tigré entre 2020 et 2022.