Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a alerté ce 29 août, au sujet d’une crise humanitaire au Niger si «la crise politique en cours reste sans solution claire en vue».
«La crise politique en cours, sans solution claire en vue, génère de l’incertitude et de l’inquiétude alors que le pays continue de subir des attaques répétées de la part de groupes armés non étatiques, en particulier près des frontières du Mali et du Burkina Faso», s’est inquiété le représentant du HCR au Niger, Emmanuel Gignac, lors d’un point de presse à Genève (Suisse).
Il a également évoqué la fermeture des frontières du Niger et les sanctions qui lui sont imposées par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’inquiétant pour le fait que ces sanctions ne prévoient actuellement aucune exemption humanitaire.
Si ces sanctions «ne sont pas levées et si nous ne sommes pas en mesure d’acheminer suffisamment d’aide humanitaire, cela pourrait avoir des effets catastrophiques à moyen terme», a-t-il prévenu.
Au Niger, le Président Mohamed Bazoum a été arrêté par des éléments du régiment de la garde présidentielle le 26 juillet et les militaires ont annoncé la prise du pouvoir le soir même. Depuis le 28 juillet, le général Abdurrahmane Tiani, commandant du régiment de la garde présidentielle, est à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui conduit la transition dans le pays.