Tenue en Afrique du Sud d’un sommet dédié aux violences et préjugés basés sur le genre

Le Sommet «transformant les mentalités» s’est ouvert ce 29 aout en Afrique du Sud avec pour but de s’attaquer aux causes profondes de la violence à l’égard des femmes (VBG) dans le pays et à promouvoir une société exempte de préjugés sexistes.

«Pour mettre fin à la violence sexiste, nous devons nous concentrer sur la prévention et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation des jeunes sur les conséquences néfastes de la violence basée sur le genre», ont convenu les participants à cette rencontre.

Ils ont expliqué qu’en Afrique du Sud, cette violence a pour origine plusieurs facteurs d’ordre économique, sociétal, racial et politique, notant que les jeunes sont vulnérables et souffrent également de dépression et de frustration, surtout à cause d’un taux de chômage de 33%.

Cette frustration peut parfois se manifester par des comportements agressifs, notamment envers les femmes et les filles, relèvent des intervenants. Durant le 2ème trimestre de cette année, 895 femmes et 293 enfants ont été tués, selon le Service de police sud-africain (SAPS).

«Les statistiques montrent que les meurtres contre les femmes ont augmenté de 4,7%, avec 895 femmes assassinées, soit 40 de plus que durant la même période de l’année précédente», s’est offusqué au Parlement le responsable de la recherche sur la criminalité au sein du SAPS, Norman Sekhukhune.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque d’être victime de violence basée sur le genre (VBG) pour les femmes sud-africaines est de 45,6%, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 35%.

La rencontre est basée sur l’Initiative «Transforming Mentalities» de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lancée en 2015 en Amérique latine et dans les Caraïbes, puis étendue à un certain nombre d’autres pays.