Par la voix de son chef de la diplomatie, Antonio Tajani, l’Italie a réagi ce 30 août aux situations politiques instables en cours au Gabon et au Niger, tout en s’attardant sur le Niger, pays où elle dispose d’un léger contingent d’encadreurs militaires.
«L’Italie continue à être engagée en faveur d’une solution diplomatique de la crise au Niger mais aussi celle plus récente au Gabon, en étroite coordination avec ses partenaires», a expliqué la diplomatie italienne dans un communiqué
«Il est fondamental que les pays européens maintiennent une pleine unité d’intention dans la recherche d’une issue pacifique qui assure paix et stabilité à l’entière région du Sahel», a détaillé Antonio Tajani, également vice-premier ministre italien.
La position italienne rejoint celle de Berlin et de Washington, contrairement à la posture de Paris qui appuie l’option d’une intervention militaire de la CEDEAO (regroupement de 15 Etats ouest-africains) pour le dénouement de la crise au Niger.
Cette option mise aussi sur la diplomatie, mais garde à portée de main la possibilité de recourir à la force pour rétablir le Président déchu Mohamed Bazoum au pouvoir à Niamey.
«L’Europe ne peut pas se permettre un affrontement armé, nous ne devons pas être vus comme de nouveaux colonisateurs. Nous devons reporter l’option de la guerre le plus possible. Les Italiens ne sont pas mal vus par la population nigérienne, et pas non plus par ceux qui ont réalisé le coup d’Etat», a encore assuré Antonio Tajani pour se démarquer de l’attitude des dirigeants français et leur président Emmanuel Macron.
La junte nigérienne de Tiani a donné jusqu’au 3 septembre à la France pour rappeler ses 1.500 soldats présents sur le sol nigérien dans le cadre d’une coopération militaire conclue avec le régime déchu de Bazoum.