Le Chef de l’Etat du Nigeria et président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu a annoncé ce jeudi, que les sanctions imposées au Niger par la CEDEAO ne seront pas allégées sans des «ajustements positifs du nouveau régime à Niamey», précise un communiqué de la Présidence nigériane.
Tinubu a également évoqué l’idée d’une transition de neuf mois pour les militaires au pouvoir au Niger voisin comme se fût le cas dans son pays en 1999. En revanche, les militaires putschistes au pouvoir à Niamey, ont suggéré le 19 août une transition de «trois ans maximum».
«Le Président ne voit pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires sont sincères», rapporte le communiqué précité.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger depuis le 30 juillet et a brandi plusieurs fois la menace d’une intervention militaire pour rétablir dans ses fonctions Mohamed Bazoum, le Président déchu le 26 juillet, lors d’un putsch.
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a appelé mercredi les pays européens à maintenir «une pleine unité d’intention dans la recherche d’une issue pacifique qui assure paix et stabilité à l’entière dans la région du Sahel», appelant à une «solution diplomatique» après le coup d’Etat survenu fin juillet au Niger.