Le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres a réitéré mardi, lors de son intervention au Sommet africain sur le climat à Nairobi (Kenya), son appel à la réforme du système financier international qui est devenu obsolète.
Il a évoqué «un système financier mondial dépassé, injuste et dysfonctionnel» qui permet que les pays africains paient en moyenne quatre fois plus d’intérêts pour emprunter que les Etats-Unis, et huit fois plus que les pays européens les plus riches.
Une «correction de cap dans le système financier mondial» est nécessaire pour dynamiser une transition verte juste et équitable, tout en soutenant le développement plus largement dans toute l’Afrique, a-t-il estimé.
Cela signifie, d’après ses propos, garantir un mécanisme efficace d’allègement de la dette qui favorise les suspensions de paiement, des durées de prêt plus longues et des taux d’intérêt plus bas.
Il s’agit aussi d’après Guterres, de recapitaliser et modifier le modèle économique des banques multilatérales de développement afin qu’elles puissent mobiliser massivement des financements privés à des taux abordables pour aider les pays en développement à bâtir des économies véritablement durables.
A Nairobi, le SG de l’ONU a donc plaidé pour la fin des injustices qui freinent le continent africain, tout en s’engageant à travailler en étroite collaboration avec les dirigeants d’Afrique et les organisations telles que l’Union africaine, pour accélérer les progrès.
«L’injustice brûle au cœur de la crise climatique (…) et ses flammes embrasent l’espoir et les opportunités en Afrique», a-t-il déploré, avant de conclure que le continent compte pour moins de 4% des émissions mondiales, mais souffre pourtant de certains des pires effets du réchauffement climatique.