La Cour militaire du Nord-Kivu a entamé ce 5 septembre le procès de six militaires, présumés coupables du massacre de près de cinquante personnes lors d’une manifestation contre la mission de paix de l’ONU la semaine dernière dans la ville de Goma.
Deux officiers de la Garde républicaine font partie des accusés. Il s’agit du colonel Mike Mikombe et du lieutenant-colonel Donatien Bawili. Ils ont été arrêtés lundi 4 septembre, ainsi que quatre soldats de 2ème classe.
Le ministère public retient contre eux les charges de «crime contre l’humanité, violation des consignes». Ils sont jugés «en flagrance», c’est-à-dire en comparution directe, et risquent de lourdes peines, tant le crime en question est de taille: 48 civils tués par balles et 75 autres blessés lors d’une manifestation contre la présence des casques bleus de la mission de paix de l’ONU « MONUSCO » à Goma.
Ce 5 septembre, le colonel Michel Kachil, représentant le ministère public, a parlé de «56 personnes tuées» lors de la violente répression orchestrée par l’Armée qui a ouvert le feu sur des manifestants. Des vidéos de l’inconduite ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant de l’indignation en RDC et à travers le monde.