L’Union européenne a dénoncé ce mercredi 6 septembre, «les entraves à la liberté de circulation» de son ambassadeur en poste au Niger.
«L’Union européenne dénonce et regrette les entraves à la liberté de circulation dont l’Ambassadeur européen, en poste à Niamey, a été victime ce mardi 5 septembre alors qu’il se rendait à l’Ambassade de France», a fait remarquer l’UE dans un communiqué.
«Au titre de la Convention de Vienne de 1961 (sur les relations diplomatiques, ndlr), l’Ambassadeur de l’Union européenne a été accrédité en bonne et due forme et il doit, dès lors, pouvoir mener sa mission dans le plein respect de ladite Convention».
L’UE a condamné la prise de pouvoir le 26 juillet par des militaires au Niger et suspendu son aide budgétaire au pays sahélien en avertissant qu’elle pourrait imposer des sanctions contre les auteurs du putsch.
De son côté, la France, ancienne puissance coloniale, ne reconnaît toujours pas les nouvelles autorités de Niamey. Les militaires au pouvoir ont retiré l’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur de France, Sylvain Itté et exigé son «expulsion», selon un arrêté du ministère de l’Intérieur et une ordonnance du Tribunal de grande instance de Niamey.
Mais la France qui réaffirme régulièrement qu’elle ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey, a indiqué qu’elle ne comptait pas appliquer ces décisions, qu’il s’agisse des soldats ou de l’ambassadeur, ce qui constitue une violation flagrante de ladite Convention de vienne de 1961.
Le gouvernement nigérien a dénoncé des accords militaires avec Paris. Le ministère français des Armées a confirmé ce 5 septembre que des «échanges» ont lieu entre les armées nigérienne et française sur le retrait de «certains éléments militaires» parmi le contingent français de 1500 hommes, déployé au Niger.