Une Cour d’appel au Nigeria a « déclaré sans fondement » ce mercredi, la requête de l’opposition contestant les résultats de la présidentielle de février 2023 au Nigeria, qui ont donné vainqueur Bola Ahmed Tinubu, en poste depuis mai dernier, «a été déclarée sans fondement».
Le Parti travailliste (LP) a été débouté de sa requête qui portait sur des «accusations de fraudes et d’infractions par les autorités électorales, ainsi que sur des allégations d’inéligibilité» de Bola Tinubu. «Cette requête est déclarée sans fondement», a indiqué l’un des juges de la Cour d’appel après plus de six heures de lecture détaillée du jugement. Même la Commission électorale a fustigé les accusations de l’opposition les qualifiant d’«infondées et irresponsables».
Les requérants ont néanmoins encore la possibilité de faire appel auprès de la Cour suprême, selon les avocats. Dans un premier arrêt plus tôt ce 6 septembre, les cinq juges ont invalidé la requête du petit parti de l’opposition «Allied People Movement» qui demandait l’annulation du scrutin.
A l’issue du scrutin dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le candidat du Congrès des progressistes (APC) et ex-gouverneur de Lagos, Bola Ahmed Tinubu, 71 ans, a été déclaré vainqueur avec 37% des suffrages. Il a devancé l’ancien vice-président, Atiku Abubakar (29%) du PDP, et le candidat travailliste Peter Obi, (25%).
Les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, ont également relevé des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits de vote et un manque de transparence dans le processus électoral.
Après avoir pris ses fonctions, Bola Tinubu a immédiatement lancé une série de réformes visant à revitaliser l’économie et l’investissement sur le plan national.
Le 29 mai, au moment de son investiture, Tinubu a supprimé les subventions sur le carburant, ce qui a entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires et amplifié un peu plus l’inflation dans ce pays, grand producteur de gaz et de pétrole.