Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema a nommé jeudi, l’économiste Raymond Ndong Sima au poste de Premier ministre de transition, selon un décret de nomination lu à la télévision d’Etat.
Ce fervent opposant au régime du président déchu Ali Bongo, avait déjà assumé cette fonction entre 2012 et 2014, avant de quitter le parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), qu’il avait accusé d’être fermé «à la critique et à des points de vue différents». De même qu’il s’était levé contre la «mauvaise gouvernance» de Bongo.
Ndong Sima, 68 ans, a du pain sur la planche, en ce sens qu’il devra travailler pour la concrétisation des promesses faites par le nouvel homme fort du Gabon, Brice Nguema lors de sa prestation de serment le 4 septembre passé.
Le nouveau chef de l’Etat gabonais a en effet promis, pendant la période de transition, dont la durée n’a pas été précisée, une nouvelle Constitution à adopter par référendum, un code électoral et un code pénal fiables, ainsi que des élections libres et transparentes qui permettront de remettre le pouvoir aux civils. En attendant, le Premier ministre devra d’abord former un gouvernement de transition.
Après le coup d’Etat du 30 août passé, la junte militaire semble vouloir gagner du temps en remettant en marche les institutions dissoutes à la suite du putsch militaire.
Mercredi 6 septembre, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui était dépêché à Libreville, a assuré que les nouvelles autorités gabonaises avaient accepté le principe de l’élaboration conjointe d’une feuille de route pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Rappelons que Raymond Sima a eu à se présenter à deux reprises aux élections présidentielles de 2016 et 2023, mais les deux scrutins ont été remportés par Ali Bongo.