Après une forte croissance du PIB au premier semestre (6,3%), l’économie béninoise est confrontée à des chocs extérieurs liés à la fermeture de la frontière avec le Niger suite aux sanctions qui lui ont été imposées par la CEDEAO après le putsch militaire contre le régime de Mohamed Bazoum et à la hausse des prix de l’essence causée par l’augmentation des prix à la pompe au Nigeria, telle est la conclusion d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) au Bénin.
La visite de travail du 6 au 12 septembre à Cotonou de la mission du FMI conduite par Constant Lonkeng, avait pour objectif d’évaluer l’évolution récente de l’économie et apprécier les progrès accomplis dans le cadre des engagements du Benin au titre de son programme économique et financier soutenu par le FMI.
Après l’accommodation de ces dernières années, la consolidation budgétaire au Bénin est en cours, soutenue par les recettes fiscales, selon le compte rendu de Lonkeng.
Les appuis budgétaires des partenaires au développement devraient être plus importants que prévu cette année, ce qui pourrait permettre à Cotonou de dégager une marge de manœuvre pour des dépenses supplémentaires en ces temps difficiles, ajoute le chef de la mission du FMI.
Pendant son séjour, l’équipe du FMI a été reçue par plusieurs personnalités du pays, ainsi que par des représentants de la communauté des donateurs, de l’association des banques, de la société civile, du secteur privé et de l’association des femmes entrepreneurs. La mission a remercié les différentes parties prenantes pour les «entretiens ouverts et constructifs».
Le Conseil d’administration du FMI avait approuvé au profit du Bénin, le 8 juillet 2022, un nouvel accord mixte mécanisme élargi de crédit d’un montant de 638 millions de dollars pour aider ce pays à répondre aux besoins de financement urgents et soutenir les avancées du Bénin vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable.