Le président burkinabè de la transition, Michel Kafando se dit convaincu de la nécessité pour le Burkina Faso de passer à une Ve République par l’adoption d’une nouvelle Constitution, qui serait soumise à référendum.
«Il faut absolument qu’il y ait un changement de Constitution » et que le texte soit soumis « à référendum», a déclaré mardi à Paris, le président Kafando actuellement en visite officielle en France jusqu’au 7 juin.
Compte tenu du délai de la transition, le chef de l’Etat burkinabè estime que ce processus ne pourra être lancé avant les élections prévues le 11 octobre, précisant qu’il incombera au futur gouvernement de se pencher sur la question.
«Une Constitution suppose une assemblée constituante pour proposer le texte, délibérer, trancher. Et cela suppose que l’on soumette ce texte à référendum», a-t-il expliqué, promettant de vouloir «encourager ceux qui vont (arriver au pouvoir) à aller dans ce sens».
Si certaines personnalités politiques sont d’accord avec les orientations du président de la transition, le cas du secrétaire général national de l’Union pour le progrès et le changement, d’autres l’accusent d’attendre le milieu de la transition pour évoquer une telle question aussi importante.
«On aurait dû en faire une priorité dés le départ. Les élections à venir pouvaient prévoir la place pour qu’on puisse effectivement aussi apprécier s’il fallait, oui ou non, une cinquième République», a répliqué Benewende Stanislas Sankara, président du Front progressiste sankariste, par ailleurs candidat unique des partis sankaristes à la prochaine présidentielle.
Le Chef de l’Etat a outre insisté sur le maintien du calendrier électoral tel que déjà annoncé et l’exclusion à la prochaine élection de tous ceux qui sont membres de la transition, du gouvernement et du Conseil national de transition.