Le Conseil des ministres béninois a décidé lors de sa réunion de ce mercredi 13 septembre, la mise en place d’un pôle d’excellence en oto-rhino-laryngologie (ORL), ainsi que le renforcement de la formation et de la recherche en cardiologie conventionnelle dans le pays.
Selon un communiqué publié à l’issue du Conseil, ce projet vise à réduire les évacuations sanitaires hors du pays. «Les cas de pathologie en ORL comptent parmi les principales causes d’évacuations sanitaires de notre pays vers l’étranger», relève le texte.
Le gouvernement veut apporter une «réponse» à cette situation par la construction et l’équipement d’un centre de référence destiné à la prise en charge des patients, avec le souci de réduire les coûts liés aux évacuations et d’améliorer l’accès des populations aux soins spécifiques.
Dans la perspective du fonctionnement efficient de ce centre de référence, il s’avère indispensable de disposer de ressources humaines ayant les compétences requises pour une offre de soins de qualité en ORL dans un environnement adéquat, souligne le communiqué.
Le document note aussi la nécessité de développer ce pôle de compétences spécifiques, en relevant le niveau du plateau technique existant à travers des équipements d’imagerie de récente génération qui ont permis des progrès considérables ces dernières années et sont devenus par conséquent indispensables ; le tout en assurant au moyen d’un transfert de compétences, une mise à niveau des professionnels du domaine.
Concernant la cardiologie conventionnelle, l’absence d’enseignants titulaires dans cette discipline handicape la formation et l’encadrement des étudiants en spécialisation à l’unité de formation et de recherche en cardiologie du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou MAGA de Cotonou, déplore le gouvernement qui met en avant le besoin pressant d’enseignants de ce rang en vue de maintenir le pôle de formation concerné.
Les autorités béninoises ont jugé important de mettre en œuvre un partenariat interuniversitaire pour assurer la continuité de cette formation, et ont porté leur choix sur l’Université Catholique de Louvain et le Centre hospitalier universitaire de Namur, en raison de leur grande expertise dans ces domaines respectifs. Le Conseil a autorisé la formalisation de partenariats avec ces deux institutions, conclut le communiqué.