Le processus électoral en cours à Madagascar est sujet à polémique, notamment le cadre légal qui, d’après l’opposition, est taillé sur mesure dans l’intérêt du Président sortant, Andry Rajoelina.
Dix des treize candidats en lice pour l’élection présidentielle du 6 novembre prochain, viennent de cosigner une lettre adressée à la Commission électorale malgache dans laquelle ils accusent A. Rajoelina de manipuler les institutions afin de remporter ces élections.
Ces plaignants dénonce notamment le fait que l’intérim du Président de la République ait été attribué au Premier ministre, contrairement aux lois du pays qui attribuent cette fonction au Président du Sénat.
«Le pouvoir a opéré un véritable coup d’Etat institutionnel dans le but de mettre le Premier ministre aux commandes de l’Etat pendant la période électorale présidentielle afin de manipuler les résultats au profit de leur candidat», dénoncent les dix signataires de la lettre.
La candidature du dirigeant malgache pour un nouveau mandat est aussi sujette à une autre polémique vivace. Naturalisé Français en 2014, Andry Rajoelina était censé perdre sa nationalité d’origine au regard du Code de la nationalité malgache, ce qui le rendrait inéligible à la fonction de Président de la République.
Mais son dossier de candidature a été validé par la Cour constitutionnelle du pays, au grand mécontentement de l’opposition dont les recours contre cette candidature ont été rejetés.