Les autorités angolaises ne cessent de lorgner la hausse du prix du baril et avouent qu’elles seraient déjà satisfaites même avec un baril de pétrole à 80 dollars.
A son arrivée à Vienne, dans le cadre de la réunion ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le ministre angolais du Pétrole, Jose-Maria-Botelho de Vasconcelos n’a pas caché l’état dégradable de la situation économique de son pays, depuis la chute des cours de l’or noir. «Le pays a beaucoup souffert de la baisse des cours, et vous savez que le pétrole représente 98% de nos revenus. Et c’est beaucoup», a avoué le ministre angolais.
La discussion sur le plafond collectif de production du pétrole est justement à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de l’OPEP qui se tiendra le vendredi 05 juin prochain à Vienne. Il sera question pour les ministres des pays membres de redéfinir le quota actuel qui est fixé à 30 millions de barils par jour, et ce depuis trois ans.
Des avis divergent quant à la révision du seuil de production du pétrole au sein de l’OPEP. Plusieurs analystes s’attendent à une reconduction du quota actuel, comme ce fut le cas lors de la dernière réunion du cartel pétrolier en novembre dernier.
Une décision qui avait contribué à la poursuite de l’effondrement des cours du pétrole jusqu’à atteindre un bas niveau de 45 dollars le baril, en janvier dernier, alors qu’en juin 2014, il était de 115 dollars le baril.
Mais pour le chef de file de l’OPEP, l’Arabie saoudite, la stratégie du cartel de ne pas réduire sa production a porté ses fruits, l’offre d’or noir mondial commence à ralentir et la demande s’améliore.
Au niveau du prix, des rumeurs courent pour le maintien d’une fourchette de 70 à 80 dollars le baril dans les mois à venir. Pour le ministre angolais du pétrole, «80 dollars pourrait être le juste prix.»
Le secrétaire général de l’OPEP, Abdallah al Badri, parle, quant à lui, de quelques signaux positifs sur le marché du brut, notamment le rebond des prix depuis janvier 2015.