Divers experts de l’ONU ont souligné ce 14 septembre les corollaires du changement climatique qui ont contribué à systématiser les effets dévastateurs des inondations qui ont endeuillé le 10 septembre l’est de la Libye.
Selon des spécialistes du climat mondial à l’ONU, la tempête Daniel qui a provoqué les inondations dans l’est libyen et ravagé particulièrement la ville de Derna, a pris de l’ampleur au cours d’un été 2023 «exceptionnellement chaud», après s’être abattue sur la Turquie, la Bulgarie et la Grèce, avant d’atteindre la Libye.
Il s’agit d’un «nouveau rappel de l’impact meurtrier catastrophique que le changement climatique peut avoir sur notre monde», a clairement mis en exergue Volker Turk (Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme) en évoquant ce 14 septembre le drame en cours en Libye. Ces inondations meurtrières qui ont touché la Libye y ont provoqué la mort de milliers de personnes selon les autorités de l’est et de l’ouest du pays.
Il s’agit de la pire catastrophe naturelle touchant de plein fouet la Cyrénaïque (province orientale de la Libye) depuis le grand tremblement de terre qui a frappé la ville d’al-Marj (est) en 1963, selon des rappels de divers climatologues.
«La plupart des morts auraient pu être évitées si les systèmes d’alerte précoce appropriés avaient lancé des évacuations» en Libye ces derniers jours, a estimé en outre Petteri Taalas (chef de l’Organisation météorologique mondiale qui dépend de l’ONU).