Le principal mouvement d’opposition libéral égyptien a dénoncé ce 17 septembre «un climat politique ne permettant pas la tenue d’élections libres, équitables et justes sans lesquelles le régime est à la fois concurrent et arbitre», alors que la présidentielle est prévue l’année prochaine.
La coalition ‘Courant libre’ d’Hisham Kassem, formée en juin 2023 par les partis d’opposition, notamment de gauche, a par ailleurs indiqué qu’elle ne désignerait pas de candidat à l’élection présidentielle prévue l’année prochaine, après que son favori a été condamné à six mois de prison.
Un tribunal égyptien a condamné ce 16 septembre Hisham Kassem, chef de ce mouvement, à six mois de prison ferme, l’empêchant de fait de participer à la campagne pour la présidentielle du printemps 2024.
Une audience en appel aura lieu le 7 octobre, selon son avocat. M. Kassem, 64 ans, était «un candidat potentiel à la présidentielle», a déclaré ce 17 septembre sa coalition politique ‘Courant libre’ dans un communiqué. Ajoutant qu’elle «ne présenterait pas de candidat pour la prochaine élection présidentielle» et qu’elle suspendrait ses activités.
Ahmed al-Tantawi, unique candidat déjà en campagne pour l’élection présidentielle de 2024, a dénoncé le 13 septembre dernier les «crimes» commis par les «forces de sécurité» contre ses équipes et ses partisans, dans un communiqué publié sur X. Vendredi 15 septembre, A. Tantawi a révélé que son téléphone avait été mis sur écoute depuis septembre 2021, après que le laboratoire ‘Citizen Lab’ de l’Université de Toronto y a établi la présence d’un logiciel espion.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef de l’armée, a été élu pour la première fois en 2014 après avoir évincé feu le Président islamiste élu, Mohamed Morsi. Il a ensuite remporté les élections de 2018 grâce à une victoire écrasante contre l’un de ses propres partisans.