L’ONG Human Rights Watch (HRW) a annoncé, lundi dans un communiqué, avoir soumis un document au Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, Clément Nyaletsossi Voule, en visite de dix jours en Algérie, dans lequel elle plaide en faveur de réformes urgentes après la destruction de l’espace civique ces dernières années dans ce pays maghrébin.
Le document d’information détaille comment les autorités algériennes ont démantelé la société civile indépendante du pays et entravé le pluralisme politique, en s’appuyant sur des lois restrictives relatives aux associations, aux partis politiques et aux syndicats, explique l’organisation.
Les autorités algériennes, ajoute HRW, «ont suspendu ou dissous des organisations indépendantes de la société civile, des partis politiques d’opposition, ainsi que des médias et ont injustement emprisonné des défenseurs des droits humains, des activistes et des journalistes».
Selon le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, Eric Goldstein, «les autorités algériennes ont anéanti la majeure partie de ce qui restait des libertés civiles dont jouissaient les Algériens pendant la période de libéralisation politique de la fin des années 1980».
Pour lui, le Rapporteur de l’ONU, Clément Nyaletsossi Voule, qui a entamé son séjour en Algérie le 16 septembre passé, «devrait attirer l’attention sur la répression continue de la société civile par le gouvernement, et exhorter celui-ci à entreprendre les réformes nécessaires pour que les Algériens puissent exercer leurs droits à la liberté d’expression et de réunion».
L’organisation de défense des droits de l’homme relève que la visite du Rapporteur de l’ONU en Algérien intervient après avoir été reportée a maintes reprises par le pouvoir algérien durant les dernières années.
Ce contexte permet d’espérer, d’après l’ONG HRW, que «les autorités algériennes renforceront leur coopération avec les mécanismes des droits humains des Nations Unies».