Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe en République démocratique du Congo (RDC) a rejeté, lundi 25 septembre, une nouvelle demande de mise en liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera, correspondant à Kinshasa du magazine «Jeune Afrique» et de l’agence «Reuters» et directeur adjoint de publication du site congolais d’information «Actualité.cd».
Bujakera reste ainsi maintenu en détention à la prison centrale de Makala comme l’a confirmé, à l’AFP, son avocat, Me Charles Mushizi, qui a aussi fait part de son intention de demander la «fixation de l’affaire» pour l’ouverture du procès.
Le journaliste, arrêté le 8 septembre, puis placé sous mandat d’arrêt provisoire le 11 septembre avant d’être transféré, trois jours plus tard, à la prison de Makala, est accusé de «faux en écriture, falsification des sceaux de l’État», «propagation de faux bruits» et «transmission de messages erronés et contraires à la loi», suite à un article publié fin août par «Jeune Afrique» et consacré au meurtre du député Chérubin Okende.
Après le rejet de la nouvelle demande de libération provisoire, «Jeune Afrique» a réitéré lundi son exigence de libérer immédiatement le journaliste concerné.
Plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l’homme, des chancelleries occidentales, des personnalités congolaises et étrangères, ont déjà exhorté la justice congolaise de libérer Stanis Bujakera.
Cette affaire se déroule dans un contexte politique tendu, à trois mois de l’élection présidentielle de décembre prochain à laquelle le président sortant est candidat pour un deuxième mandat.