Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Yaou Bakary Sangaré a déclaré ce 1er octobre, que «le combat que mène le peuple nigérien pour se libérer de la tutelle de la France est irréversible».
Les organisations de la Société civile soutenant les autorités militaires nigériennes issues du coup d’État du 26 juillet dernier, ont organisé dimanche après-midi, une grande manifestation pour marquer leur trentième jour de manifestation devant la base militaire française à Niamey.
Empêché de prendre la parole lors de la 78è Assemblée générale des Nations Unies tenue fin septembre dernier à New York, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Yaou Bakary Sangaré s’est exprimé au cours de la manifestation pour accuser la France d’avoir manœuvré pour l’empêcher d’intervenir.
«Le combat que mène le peuple nigérien pour se libérer de la tutelle de la France est irréversible», a-t-il dit, précisant que les autorités de transition ont «suffisamment de conviction» pour mener ce combat aux côtés du peuple nigérien.
Depuis le coup d’État militaire du 26 juillet dernier contre le Président Mohamed Bazoum, les relations diplomatiques sont devenues très tendues entre la France et son ancienne colonie le Niger.
Le 4 août dernier, les autorités militaires nigériennes ont dénoncé plusieurs accords militaires entre la France et le Niger, demandant dans la foulée le départ des 1.500 soldats français présents au Niger ainsi que de l’ambassadeur de France à Niamey.
Paris avait, dans un premier temps, rejeté cette demande, expliquant ne reconnaître aucune légitimité au pouvoir militaire de Niamey. Mais dans une interview télévisée le dimanche 24 septembre dernier, le Président français Emmanuel Macron a déclaré que les soldats français quitteront le Niger avant la fin de cette année 2023, alors que l’ambassadeur Sylvain Itté a été rappelé à Paris le 27 septembre dernier.