Le célèbre imam malien Mamoud Dicko (acteur phare de la chute du régime IBK en août 2020) et ses partisans projettent à nouveau de descendre dans les rues pour critiquer la Transition en cours depuis 3 ans sous le colonel Assimi Goïta.
La CMAS (Coordination des Mouvements et Associations Sympathisants) de l’imam Mamoud Dicko entend organiser «une marche pacifique et patriotique le vendredi 13 octobre 2023 à Bamako pour demander la mise en place d’une Transition civile», a informé dans la soirée de ce 4 octobre le CMAS. Mamoud Dicko (ex responsable du Conseil islamique malien) émet depuis plus d’une année des critiques virulentes envers le pouvoir d’Assimi Goïta, après avoir applaudi ses premières réformes.
Bamako a annoncé fin septembre un léger report des élections de début 2024 censées sceller la dévolution du pouvoir à des civils après le putsch du 18 aout 2020.
Cette nouvelle «marche pacifique et patriotique» intervient au moment où le nord-Mali fait face à une recrudescence des affrontements entre des éléments de l’Armée régulière (aidée de supplétifs) et des rebelles touaregs. Le climat dans le nord-Mali est davantage rendu délétère par une augmentation des attaques terroristes depuis aout 2023 au Niger et au Mali. Tout particulièrement dans la zone des trois frontières regroupant ces deux Etats précités en plus du Faso.
«Les récentes attaques terroristes au Mali et au Niger témoignent d’une aggravation de la situation sécuritaire au Sahel. L’instabilité politique fait le jeu des terroristes. L’Union Européenne reste engagée à soutenir les efforts de ceux qui le veulent dans leur combat contre le terrorisme», a fait remarquer ce 4 octobre Josep Borrell Fontelles, Haut-Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, vice-Président de la Commission de l’UE.