Parti en Chine en début de semaine pour solliciter «une nouvelle ligne de crédit avec Pékin», le président angolais José Eduardo dos Santos se dit satisfait de l’aide chinoise permanente apportée à son pays en matière de reconstruction nationale et de développement socio-économique.
Aucun détail n’a filtré sur les projets et les actions convenus par les deux présidents, chinois et angolais, suite à leur entretien mardi au Grand Palais du Peuple à Beijing.
Néanmoins les médias chinois rapportent que les deux chefs d’Etat se sont engagés à promouvoir une coopération gagnant-gagnant entre leurs pays au service du développement commun.
D’après le président chinois, Xi Jinping, la Chine et l’Angola «sont des frères et des partenaires stratégiques sur le long terme» qui ont besoin l’un de l’autre dans la recherche du développement commun et peuvent s’apporter des opportunités grâce à leurs avantages respectifs.
L’économie angolaise, basée principalement sur les recettes pétrolières, est dans une mauvaise impasse depuis la chute vertigineuse des cours du pétrole. Pour amortir l’effet de la baisse des revenus pétroliers et faire face ainsi à ses difficultés budgétaires, l’Angola, deuxième producteur d’or noir en Afrique, a dû prendre des mesures urgentes.
Parmi ces mesures, pas toujours bien accueillies par la population, l’on note la libéralisation du prix de l’essence à la pompe et la réduction des subventions aux autres carburants. Ces dispositions auraient permis aux autorités angolaises d’économiser environ 1 milliard de dollars depuis octobre dernier.
Depuis 2004, la Chine a accordé près de 15 milliards de dollars de ligne de crédit à l’Angola, convertis en travaux exécutés par des entreprises chinoises dans le pays. De son côté, Luanda rembourse sa dette envers Pékin, en exportant près de la moitié de son brut en Chine.
Avec la nouvelle impulsion, que provoquera probablement cette première visite du président Dos Santos en Chine depuis 2008, l’Angola peut attendre plus de soutien de la Chine dans leur partenariat bilatéral. Pékin insiste toujours sur une coopération gagnant-gagnant avec ses partenaires africains.
Quant à l’Angola, le président Dos Santos promet de garantir un environnement favorable aux entreprises chinoises qui veulent investir en Angola.