Après avoir confirmé, au début de la semaine passée, sa volonté de briguer un troisième mandat lors de l’élection présidentielle prévue en décembre prochain, le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, a déposé, samedi 7 octobre, son dossier de candidature à l’Autorité électorale nationale (AEN), selon l’agence Xinhua citant un communiqué de l’AEN.
La même source indique que la campagne de Sissi a soumis plus de 1.130.000 formulaires de soutien de la part de citoyens et 424 formulaires de recommandation de la part de membres de la Chambre des représentants soutenant sa candidature à un troisième mandat présidentiel, soit bien plus que les 25.000 soutiens ou les 20 recommandations requis.
Sissi, 69 ans, avait accédé au pouvoir en 2014, une année après un coup d’Etat militaire mené contre le président élu Mohamed Morsi. Une révision de la Constitution, opérée il y a quatre ans, l’autorise à régner jusqu’en 2030.
Si le dirigeant sortant se félicite de ses actions à même de permettre à son pays de renouer avec la croissance, son régime est souvent critiqué par des organisations des droits de l’homme aussi bien locales qu’internationales.
Le 2 octobre dernier, une coalition de six ONG, dont la britannique Redress et l’égyptienne EIPR, a dénoncé, dans un rapport, «le recours massif et systématique à la torture par les autorités» du Caire. Considérant que ce recours «constitue un crime contre l’humanité au regard du droit international», ces organisations ont soumis leur rapport au Comité contre la torture (CAT) de l’ONU.