Le ministre sud-africain des Sports a déclaré ce 10 octobre que son pays a fait appel de la décision de l’Agence mondiale antidopage (l’AMA) la menaçant de sanctions pour non-conformité avec le Code mondial antidopage, parmi lesquelles l’interdiction de hisser son drapeau notamment à l’occasion du Mondial de rugby ce 15 octobre.
L’appel effectué au Tribunal arbitral du sport (TAS) en Suisse vise à «retarder» les effets de la décision et ainsi permettre d’épargner au pays un embarras majeur, a déclaré le ministre des Sports Zizi Kodwa, lors d’une conférence de presse sur ce sujet sensible.
«Cela signifie que le déploiement du drapeau sud-africain lors d’événements tels que les Coupes du monde de cricket et de rugby ne sera pas affecté tant que le TAS n’aura pas statué sur cette affaire», a expliqué M. Kodwa.
L’Afrique du sud avait jusqu’au 13 octobre pour mettre sa législation antidopage en conformité avec le nouveau Code mondial antidopage de l’AMA, sous peine de sanctions. Elles toucheraient l’ensemble des sportifs sud-africains, à commencer par les Champions du monde de rugby en titre, qui pourraient être privés de leurs maillot, drapeau et hymne national lors du quart de finale contre la France dimanche 15 octobre.
Bien que l’Afrique du Sud ait eu deux ans pour se conformer au nouveau Code mondial antidopage, Z. Kodwa a critiqué l’AMA en qualifiant sa décision de sanctionner le pays de «position rigide et intransigeante».
Le responsable a noté que les sanctions imposées par l’organisme antidopage constituaient une tentative de «calomnier» le Gouvernement et le Congrès national africain (ANC au pouvoir). La candidature de la Fédération sud-africaine de football (Safa) à l’organisation de la Coupe du monde féminine de football 2027 est également menacée si les sanctions de l’AMA entrent en vigueur.