A Madagascar, le président du Sénat Herimanana Razafimahefa est sorti de son silence ce 10 octobre pour dénoncer des pressions qui l’ont conduit à renoncer à assurer les fonctions de Chef de l’Etat par intérim.
Après la démission du Chef de l’Etat Andy Rajoelina qui brigue un nouveau mandat, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) malgache a confié l’intérim du Président de la République au Premier ministre, expliquant que le Président du Sénat, à qui ce rôle revient conformément à la Constitution du pays, y a renoncé.
Herimanana Razafimahefa a rejeté cette version, affirmant avoir subi des pressions et des «menaces de mort» de la part de membres du Gouvernement de Rajoelina. «Il y une mafia au pouvoir», a-t-il déploré. Aujourd’hui, Herimanana Razafimahefa se dit prêt à endosser ce rôle de Chef de l’Etat par intérim qui lui revient d’après la Constitution. «Le spectre d’une crise politique menace à nouveau Madagascar. En période de crise, si on suit ce qui est écrit dans la Constitution, il n’y a que le président du Sénat qui peut assumer la fonction de Chef de l’État. Même s’il y a des risques, je ne peux pas y échapper, afin que l’on puisse organiser des élections libres et acceptées par tous».
Andy Rajoelina et 11 autres candidats sont en course pour l’élection présidentielle qui aura lieu le 09 novembre 2023 à Madagascar. La campagne électorale a commencé ce mardi 10 octobre dans un climat de tensions où l’opposition conteste la candidature du Président sortant (pour double nationalité) ainsi que la composition de la Commission électorale.