Le régime militaire issu du coup d’Etat du 26 juillet au Niger a ordonné à la Coordonnatrice de l’ONU dans ce pays, Louise Aubin, de le quitter dans les trois jours, en dénonçant des «entraves» mises selon le régime par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, «en vue de contrarier la participation pleine et entière du Niger» à la 78e Assemblée générale de l’organisation qui a eu lieu en septembre 2023.
«Le Gouvernement décide d’ordonner à l’ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations Unies, son excellence Mme Louise Aubin de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures», a écrit ce 11 octobre le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué rendu public.
Le pouvoir nigérien dénonce depuis septembre 2023 des «agissements perfides» d’A. Guterres pour, selon lui, «saper tout effort de sortie de crise».
Le coup d’Etat au Niger a été mal accueilli par la communauté internationale. A l’issue d’un bras de fer avec les généraux nigériens, qui exigeaient de la France le retrait de ses soldats et de son ambassadeur à Niamey, Paris avait annoncé fin septembre leurs départs, précisant que l’ensemble de ses forces seraient rapatriées d’ici la fin de l’année. Mardi 10 octobre, des soldats français ont quitté le Niger dans un premier convoi terrestre sous escorte de l’armée locale, en direction du Tchad. Ce même 10 octobre, les Etats-Unis ont annoncé la suppression de quelque 500 millions de dollars d’aide économique au Niger.