Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH) a validé ce 11 octobre une résolution qui ouvre la voie à des enquêtes sur d’éventuels crimes dans le contexte de guerre au Soudan, malgré l’opposition du pays concerné.
La résolution proposée par les Etats-Unis d’Amérique (USA), le Royaume-Uni, la Norvège et l’Allemagne a reçu l’assentiment de la majorité des votants à l’issue des discussions qui ont eu lieu à Genève (Suisse).
La représentante permanente des USA auprès du CDH, Michèle Taylor, a défendu une résolution qui «est un appel à l’action pour ce que nous convenons tous être les priorités urgentes pour que les parties belligérantes cessent leurs atrocités et autres abus, déposent les armes et permettent un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave qui est si désespérément nécessaire».
L’initiative a pourtant été rejetée par le Gouvernement du Soudan qui, dans une déclaration faite le 04 octobre dernier, estime que ce texte du CDH «décrit mal ce qui se passe au Soudan, fait preuve de préjugés envers les Forces armées soudanaises et ne prend pas en compte les véritables priorités du Soudan dans la période actuelle».
Dans le pays, de violents combats opposant l’Armée nationale aux paramilitaires des FSR durent depuis six mois déjà. Des centaines de décès sont signalés parmi la population civile. Des milliers d’autres Soudanais ont été contraints d’abandonner leurs domiciles pour fuir les combats fratricides.