Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a alloué, à travers le Fonds humanitaire pour la Somalie, une enveloppe de 15 millions de dollars destinée à répondre à l’impact des inondations probables et consécutives à El Niño sur les communautés les plus exposées, informe un communiqué de l’ONU.
L’allocation est axée, selon le document, sur une action et une réponse précoce à l’impact des inondations prévues provoquées par El Niño sur les communautés les plus vulnérables de Hirshabelle (régions de Middle Shabelle et de Hiraan) et de Jubaland (région de Gedo), qui ont toujours été les plus touchées par les inondations en Somalie.
La même source poursuit en soulignant que les partenaires humanitaires estiment qu’environ 1,2 million de personnes vivant dans les zones riveraines risquent d’être touchées et que plus de 1,5 million d’hectares de terres seront endommagées par les fortes pluies et les inondations.
Les modèles climatiques ont prédit avec une certitude de 90 % la présence d’El Niño en Somalie, ce qui devrait entraîner de fortes pluies et des inondations au cours de l’actuelle saison des pluies du Deyr (d’octobre à décembre).
Le communiqué note certaines actions menées déjà sur le terrain. La communauté humanitaire et ses partenaires travaillent en étroite collaboration avec les autorités pour mener à bien les activités de préparation et de réponse, en s’appuyant sur les plans de préparation et de réponse aux situations d’urgence élaborés à différents niveaux.
Aussi, une surveillance régulière des niveaux d’eau des rivières et un prépositionnement précoce et adéquat d’articles d’urgence, tels que des sacs de sable et d’autres articles de protection contre les inondations, sont-ils également en cours.
Les partenaires ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’impact du manque de financement actuel sur l’efficacité de la préparation et de la réponse. Alors qu’il ne reste que trois mois dans l’année, le plan de réponse humanitaire 2023, qui demande 2,6 milliards de dollars, n’est financé qu’à 37 %, conclut le communiqué qui précise qu’un financement supplémentaire est essentiel pour soutenir la réponse et faire face aux risques anticipés, y compris l’impact d’El Niño.