La Banque mondiale a publié, mardi, le premier Mémorandum économique des Comores dans lequel elle évalue les performances économiques du pays et propose des réformes prioritaires visant à stimuler la croissance et à saisir des opportunités nouvelles et plus importantes.
Le rapport esquisse des pistes pour libérer le potentiel de croissance des Comores et inverser sa trajectoire de croissance économique lente et persistante. Il fournit des analyses sectorielles pour mettre en lumière les ressources inexploitées telles que le tourisme et la pêche, ainsi que les opportunités de commerce international.
Selon l’économiste pays principal et auteur principal du rapport, Steve Loris Gui-Diby, «les Comores ont connu une faible croissance au cours des quatre dernières décennies et n’ont pas atteint les objectifs liés à la réduction de la pauvreté et à l’inclusion. Les effets de la pandémie de COVID-19 et du changement climatique ont cristallisé la nécessité d’un changement significatif de politique pour accélérer la croissance inclusive aux Comores».
Il a estimé que «dans un cadre politique de réformes ambitieuses comprenant des mesures visant à accroître l’inclusivité, les Comores pourraient atteindre un PIB par habitant de 3 934 dollars et réduire le taux de pauvreté à moins de 5 % d’ici 2050».
Concrètement, le rapport recommande trois voies pour accélérer la croissance du PIB de la moyenne historique de 2,6 % à 5,9 % en 2023-2050. Il s’agit de débloquer les investissements du secteur privé, renforcer les institutions fondamentales et améliorer la résilience économique.
Pour ce faire, explique la publication, les autorités devraient attirer les investisseurs étrangers et nationaux, s’attaquer aux contraintes liées aux infrastructures et à la connectivité ainsi qu’aux investissements nationaux et étrangers, accroître l’intermédiation et l’inclusion financières, approfondir le secteur financier, s’attaquer aux externalités négatives potentielles liées à la présence d’entreprises publiques dans les activités commerciales ».
Elles devraient également «améliorer les compétences de la main-d’œuvre, mettre en œuvre des stratégies de développement du marché, tirer parti des accords commerciaux, accroître l’intégration de la technologie dans les opérations sectorielles, promouvoir la protection de l’environnement contre la dégradation et l’extraction de sable, et assurer l’utilisation durable des ressources».