Le gouvernement malgache a réagi, mardi, dans la suite de la publication, la veille, d’une déclaration conjointe des «partenaires internationaux de Madagascar» qui expriment leurs «préoccupations à l’égard des derniers développements et du climat politique tendu à Madagascar».
Dans son communiqué, le gouvernement «déplore l’absence de dialogue et d’échanges avant la publication» du document de ces partenaires que sont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume Uni, le Japon, la Suisse, la Corée, l’Union européenne et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Ces pays se sont, entre autres, dit inquiets de l’«usage disproportionné de la force pour disperser les manifestations de l’opposition» et ont réitéré «l’importance du respect de la Constitution, des libertés d’expression».
Les autorités malgaches «tiennent à exprimer leurs inquiétudes quant à l’interprétation qui a été faite de certaines dispositions constitutionnelles à Madagascar» et à «l’ingérence sous forme de jugement porté sur le fonctionnement des services publics de l’Etat ainsi que les forces de défense et de sécurité dans leur mission de maintien de l’ordre», poursuit le communiqué gouvernemental.
Dénonçant les manifestations sur les voies publiques organisées par le collectif des candidats à l’élection présidentielle sans autorisation, le gouvernement explique que ces marches «sont d’une violence caractérisée et loin d’être des manifestations pacifiques ».
«Des armes blanches et des armes de précision ont été découvertes auprès des hommes se trouvant parmi les partisans de ces manifestations», avance le communiqué, soutenant que «les blessures des éléments des forces de l’ordre prouvent que les partisans de ce collectif ont suivi les instructions des médias les incitant à se rebeller par tous les moyens».
Pour les autorités, les manifestations du collectif des candidats «ne constituent absolument pas une campagne électorale en soi (…) Il y est surtout question de revendiquer la dissolution des structures électorales légales». Elles ont accusé, par la même occasion, les manifestants d’avoir voulu pénétrer de force dans l’enceinte de la Commission électorale.
Le gouvernement a appelé la communauté internationale «à la plus grande réserve concernant le respect du principe sacro-saint de la souveraineté nationale» de Madagascar.