Des femmes au Niger, réunies au sein d’une organisation appelée «Femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie» (FESPa), ont exigé ce mercredi 18 octobre, la levée des sanctions imposées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger, suite au coup d’Etat contre le président déchu, Mohamed Bazoum.
Au cours de ce rassemblement organisé devant la représentation de la CEDEAO à Niamey, Mme Maria Amadou, présidente des FESPa a rappelé que «quatre jours seulement après les événements, les institutions communautaires, la CEDEAO et l’UEMOA, créées pour favoriser la vie en communauté, faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens, promouvoir et soutenir le développement et au final contribuer au bien-être des populations des pays respectifs, ont décidé d’infliger au Niger, des sanctions iniques jamais appliquées à un autre État dans l’histoire de notre communauté et même dans le monde».
Selon elle, «ce comportement laisse penser que les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA auraient parié sur le sacrifice des Nigériens», car «les premiers à en pâtir sont les populations civiles».
Le Niger est gouverné par un régime militaire arrivé au pouvoir après un coup d’Etat le 26 juillet qui a renversé le Président élu Mohamed Bazoum. Depuis ce putsch, le chef de l’Etat déchu est séquestré dans sa résidence présidentielle avec sa femme et son fils. Le Niger fait l’objet de sanctions politiques et économiques de la CEDEAO qui a menacé le pays d’une intervention militaire pour déloger les putschistes.
«En tant que mères, nous appelons les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA à revoir leur position, de faire place à la raison et de donner chance au dialogue», a conclu Mme Maria Amadou.