«Une pacification du Darfour pourrait ouvrir la voie à une solution négociée au Soudan dans son ensemble», assure Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur qui préside depuis dimanche 22 octobre à Lomé, une nouvelle consultation entre les parties en conflit au Darfour.
La réunion qui rassemble dimanche et ce 23 octobre «toutes les parties au Darfour a pour objectif de fournir aux leaders du Darfour un cadre ouvert de discussions, susceptible d’atténuer les effets de la guerre et préserver l’unité de sa société», a indiqué Robert Dussey, assurant qu’«une pacification du Darfour pourrait ouvrir la voie à une solution négociée au Soudan» dans son ensemble.
La consultation de Lomé ne «remet pas en cause les discussions de paix menées actuellement par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Nations Unies et les efforts en cours de l’IGAD et des pays voisins», assure Robert Dussey.
Depuis le 15 avril 2023, au Soudan, les paramilitaires du général Mohammad Hamdane Dagalo et les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane, s’affrontent sur un terrain de guerre hyper meurtrier.
Le bilan actuel fait état de plus de 3.000 morts et près de trois millions de Soudanais ont été forcés de quitter leur maison, dont plus de 600.000 ont trouvé refuge à l’étranger.
Au Darfour, depuis fin avril 2023, le conflit a gagné l’Ouest puis le Sud. Au moins 7.000 personnes ont été tuées depuis le début des combats. Selon un rapport publié récemment par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), près de 4.000 civils ont été tués et 8.400 blessés au Darfour, entre le 15 avril et la fin du mois d’août 2023.