La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a annoncé ce 22 octobre avoir été contrainte de prendre «la décision difficile de détruire, désactiver ou mettre hors service des équipements de valeur, tels que des véhicules, des munitions, des générateurs et d’autres biens», avant son départ la veille, du camp de Tessalit (Nord).
La Minusma a quitté son camp de Tessalit, dans le cadre de son retrait d’ici la fin de l’année 2023 du territoire malien.
Le camp de Tessalit a été ensuite «entièrement» récupéré samedi 21 octobre, jour de départ de la Minusma, par les autorités maliennes, a indiqué ce dimanche, l’Armée sur les réseaux sociaux.
Des difficultés d’accès à Tessalit se sont posées aux «200 camions» prévus pour «récupérer ce matériel». Ils sont bloqués «à Gao depuis le 24 septembre, faute d’autorisation des autorités au vu de la situation sécuritaire» dans la région, selon la Minusma.
Les colonels arrivés au pouvoir par la force le 18 août 2020, ont réclamé et obtenu du Conseil de sécurité en juin 2023, après des mois de dégradation des rapports avec la Mission onusienne, le départ de la Minusma déployée depuis 2013 dans ce pays en proie au djihadisme et à une profonde crise multidimensionnelle.
La Minusma devrait quitter le pays d’ici au 31 décembre et ce départ a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre acteurs armés qui se disputent le contrôle des vastes étendues du nord malien.