La Banque mondiale a rendu public, ce mercredi, un nouveau rapport sur les Perspectives économiques pour le Togo, intitulé «Libérer le potentiel de croissance du pays».
Ce rapport défend que l’ouverture commerciale et une mobilisation accrue des investissements privés seront essentielles pour libérer le potentiel de croissance du Togo.
Le document présente, dans sa première partie, une analyse de la performance de l’économie togolaise face aux chocs multiples qui l’on affecté depuis 2020 et des facteurs de croissance à moyen terme.
La Banque estime que, dans un contexte international demeurant difficile, la croissance économique devrait se maintenir autour de 5,2% en 2023 et 2024, avant de se renforcer et atteindre 5,8 % en 2025, tirée par un rebond de la demande extérieure et des conditions favorables à l’investissement privé.
A moyen terme, le scénario de référence prévoit une stabilisation du potentiel de croissance du Togo à 5,5 % jusqu’en 2030. Cependant un programme de réformes ambitieux pourrait entrainer son accélération à 7 %, y compris à travers la mobilisation de fonds pour atteindre les objectifs climatiques du Togo.
La seconde partie du rapport est consacrée au rôle de l’intégration régionale pour accélérer le développement du Togo et souligne l’importance du commerce transfrontalier, les atouts du port de Lomé et le rôle que pourrait jouer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour l’ouverture commerciale et la mobilisation des investissements étrangers.
L’amélioration de la connectivité avec les pays enclavés devrait favoriser les exportations nationales et le commerce de transit, contribuant ainsi au développement des villes secondaires le long du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, soutient le rapport.
Selon Marc Stocker, économiste principal à la Banque mondiale, auteur principal du rapport, «le Togo a fait preuve de résilience face aux crises successives et dispose d’un potentiel de croissance important si des réformes sont mises en œuvre pour mobiliser les investissements privés alors que le gouvernement entame une période de consolidation budgétaire».
Le Représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo, Fily Sissoko, s’exprimant sur la ZLECAf, a laissé entendre que sa «mise en œuvre (…) est une opportunité importante pour le Togo, car elle pourrait conduire à un doublement du stock d’investissements étrangers d’ici 2035».