En Afrique du Sud, au moins 100 mineurs qui faisaient partie de 500 bloqués sous terre depuis lundi 23 octobre en raison d’un conflit, ont quitté mercredi 25 octobre la mine d’or de Spring près de Johannesburg.
562 mineurs étaient bloqués sous terre à l’appel de leur Syndicat la «National Union of Mineworkers» qui se bat pour être officiellement représenté par l’entreprise qui exploite la mine d’or, en périphérie de Johannesburg. Ce syndicat parlait d’un sit-in, mais le syndicat concurrent, la police et l’entreprise ont dénoncé une prise d’otages.
«Nous vivons dans un pays démocratique. Le droit de s’associer, le droit d’être membre de n’importe quel syndicat est accordé dans le pays où nous nous trouvons. Il n’y a donc rien de tel. Mais je pense qu’ils vous parlent probablement de ce que nous appelons un accord d’atelier fermé, qui est réglementé par la loi. Ainsi, tout syndicat qui peut conclure un tel accord avec un employeur est autorisé», a commenté Mpho Phakedi, secrétaire général adjoint de la National Union of Mineworkers.
AMCU, un autre syndicat, affirme représenter la majorité des mineurs et exige sa reconnaissance officielle. Selon Jon Hericourt, qui est le directeur de la mine d’or, lundi dernier, une quinzaine d’hommes auraient été blessés pendant une bagarre.
Tout a commencé quand des mineurs syndicalistes auraient empêché d’autres de quitter la mine après la fin de leur nuit de travail. L’une de leur revendication serait d’être les seuls à représenter les ouvriers de cette mine située à l’est de Johannesburg.
Les violences syndicales, qui s’apparentent souvent à une guerre des territoires, ne sont pas nouvelles en Afrique du Sud. En 2012, un conflit entre deux puissants syndicats avait entraîné la mort de quatre personnes dans la plus grande mine de platine au monde, située au nord du pays. Deux policiers qui tentaient de ramener le calme avaient également été tabassés à mort par des ouvriers.