Deux attentats à l’explosif d’origine terroriste ont été commis lundi dans la capitale tchadienne, N’dJamena, tuant plus d’une vingtaine de personnes, une première pour ce pays très engagé dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.
Au moins vingt personnes ont été tuées dans deux attentats suicides qui ont visé simultanément l’école de police et le commissariat central de la capitale tchadienne. Selon une source sécuritaire tchadienne, la mouvance terroriste Boko Haram est soupçonnée d’être à l’origine de ces attentats. Le pays est depuis plusieurs mois, en première ligne de la confrontation avec les combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
Les autorités locales ont annoncé lundi, que le bilan définitif de ces attentats pourrait s’alourdir dans les heures qui viennent.
Cette série d’attentats intervient quelques jours seulement après la tenue d’un sommet régional visant à établir un plan commun de lutte contre la mouvance terroriste Boko Haram.
Les dirigeants des cinq pays de la région du lac Tchad : le Nigéria, pays hôte, le Niger, le Cameroun, le Bénin et le Tchad s’y sont entretenu afin de faire front commun contre la secte islamiste.
Les observateurs sur place estiment que ces attentats ont visé spécialement les forces de police du pays car, contrairement à l’armée tchadienne, la police elle, n’a pas bénéficié de formation anti-terroriste pour anticiper les attaques de Boko Haram. En conséquence, la nébuleuse islamiste a eu plus de facilités à s’attaquer aux forces de la police qu’à l’armée tchadienne.
A la suite de ces attentats, le gouvernement tchadien a tenu une réunion de crise en l’absence du président Idriss Deby Itno qui s’est rendu en Afrique du Sud, pour assister au sommet de l’Union Africaine. Idriss Deby devrait normalement retourner d’urgence ce lundi, dans son pays.