Le Mouvement des Sahraouis Pour la Paix (MSP) organise ce vendredi et samedi, en partenariat avec le Centre africain d’intelligence stratégique pour la paix (CISPaix), sa deuxième conférence internationale pour le dialogue et la paix, au Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) à Dakar.
Le MSP a été fondé en 2017 par l’ex-dirigeant du front Polisario et ancien coordinateur de l’Initiative sahraouie pour le changement, Hadj Ahmed Barikallah. Ce mouvement se veut une force politique émergente qui représente les sahraouis reniant les thèses séparatistes du front Polisario soutenu par l’Algérie et vise à rapprocher les positions des Sahraouis des Provinces sud du Maroc et les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie.
Le MSP et son président fondateur, Barikallah militent ont en effet pour objectif de proposer une voie alternative et de promouvoir le dialogue avec le Maroc pour une solution négociée à ce vieux conflit territorial crée de toutes pièces par le régime algérien autour du Sahara marocain, dans les années 70.
C’est dans cette optique que le MSP a convié à sa 2ème conférence internationale sur le Sahara à Dakar, d’imminentes personnalités d’Europe, d’Afrique et d’Amérique Latin dont entre autres, l’ancien président du Burundi, Domitien NDAYIZEYE, l’ancien ministre espagnol de la Défense, Miguel Ángel Rodriguez Mackay, l’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, Jose Bono Martinez et le politologue et président de l’Institut Argentin des Études Stratégiques, Adalberto Carlos Agozino.
D’autres personnalités interviendront à distance, aux débats de cette rencontre. Il s’agit notamment de l’ancien Président du Gouvernement espagnol, Rodriguez Zapatero et l’ancien Ministre espagnol des Affaires Etrangères, Miguel Angel Moratinos qui connaissent fort bien l’historique du Sahara marocain puisque ce territoire était sous la domination de l’Espagne de 1884 à 1976, date de départ du dernier soldat de la puissance coloniale à la faveur de la glorieuse Marche verte.
Composé, en grande partie, d’anciens membres dissidents du Polisario, le MSP souligne que dans la mesure où le mouvement séparatiste sahraoui – et l’Algérie avec lui – refuse toujours le processus des tables rondes prôné par les Nations unies pour trouver une solution politique à la question saharienne, il est important de proposer une autre voie.
D’après les organisateurs de cet événement, la rencontre de Dakar vise à capitaliser les efforts du MSP en tant que « troisième voie » dans la recherche d’une solution pacifique au problème du Sahara et de mettre fin à la tragédie que subissent les Sahraouis des camps de Tindouf, depuis plusieurs décennies.