Le Ghana a réceptionné ce samedi 28 octobre, 105 véhicules blindés de l’Union européenne pour accroître sa lutte régionale contre les menaces djihadistes.
Les véhicules devraient être complétés par des équipements de surveillance aérienne et des systèmes de guerre électronique, d’après le chef de la diplomatie de l’UE, Josepp Borrell.
Ce dernier a expliqué que «la propagation de l’insécurité du Sahel aux pays du Golfe de Guinée n’est plus une simple crainte, mais une réalité amère que les nations concernées ne peuvent, et ne devraient pas affronter seules».
Cette initiative s’inscrit donc dans un plan plus vaste de l’UE visant à renforcer la sécurité dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, à travers un programme d’aide d’un coût de 616 millions d’euros. Ce plan inclut également des mesures portant sur la création d’emplois, en particulier dans le nord du Ghana où les tensions ethniques sont palpables.
Les violences jihadistes dans la bande du Sahel ont débuté en 2012 au Mali, faisant des milliers de morts et des millions de déplacés et se sont étendues par la suite au Burkina Faso et au Niger voisins.
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo font désormais face à la menace croissante de combattants du groupe armé «Etat islamique» (EI) et d’Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso, où ils multiplient désormais leurs attaques grâce à de possibles recrutements locaux.
Si le Ghana n’a pas à ce jour recensé d’attaque jihadiste sur son territoire, l’Armée béninoise a fait état d’une vingtaine d’incursions en provenance du Burkina Faso depuis 2021. Au Togo voisin, environ 100 civils et 40 militaires ont été tués depuis les premières attaques jihadistes dans le nord du pays fin novembre 2021.
Pour neutraliser ces groupes armés, le Gouvernement ghanéen a déployé plus tôt cette année, 1.000 soldats et policiers supplémentaires dans la région septentrionale de Bawku, frontalière du Burkina Faso.