La Cour Pénale Internationale (CPI) a fixé au 7 juillet prochain la date d’ouverture du procès de l’ancien chef de guerre congolo-rwandais, Bosco Ntaganda, poursuivi pour crimes contre l’Humanité.
L’ancien tortionnaire, surnommé à juste titre « Terminator » sera jugé à la Haye, au siège de la CPI et non pas en RDC comme l’avaient prévu certains observateurs. Il devra notamment répondre de son implication dans les crimes ethniques commis en Ituri, région du nord-est de la RDC, au début des années 2000.
Bosco Ntaganda, 41 ans, est accusé d’avoir joué un rôle central dans les exactions commises entre 2002 et 2003 dans les régions congolaises frontalières avec le Rwanda. Il doit répondre de 18 chefs d’accusation principalement des crimes contre l’Humanité et crimes de guerre commis par les Forces Patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) dont il était le chef militaire.
Plusieurs juges de la CPI avaient recommandé en mars dernier, que l’ouverture de ce procès se tienne en RDC et plus précisément dans la région d’Ituri afin de rapprocher le travail judiciaire de la Cour des communautés les plus affectées. Mais devant la réticence de la présidence congolaise devant ces recommandations, la CPI a décidé d’ouvrir le procès de Bosco Ntaganda à son siège à la Haye.
Pour beaucoup, le gouvernement congolais a préféré laisser la CPI se charger de la totalité de l’affaire, car l’impact logistique et les couts liés à l’ouverture ce procès auraient pesé lourd dans le budget de la justice du pays. Des sources proches du dossier estiment à près de 600.000 euros le montant total des charges liées à l’ouverture de ce procès dans la localité d’Ituri. Si un tel scénario avait eu lieu, cela aurait été une première pour la CPI.