Quinze migrants sénégalais ont perdu la vie au large de Nouadhibou, une ville côtière, située au Nord-ouest de la Mauritanie.
La pirogue des migrants cherchait à atteindre les côtes européennes lorsqu’elle a percuté un rocher près de la plage de Lagouira, a expliqué le week-end écoulé le Consul honoraire du Sénégal sur place, Moulaye Abasse Boughourbal, précisant que «ce bilan est encore provisoire car de nombreux migrants sont portés disparus en mer».
La semaine dernière, sept pirogues transportant 700 migrants sénégalais ont été interceptées à Nouadhibou. Ces embarcations sont parties des plages de Bargny, Joal, Kafountine et Lompoul au Sénégal, entre le 25 octobre et le 4 novembre.
Le 24 octobre dernier, la Marine marocaine a repêché trois corps de migrants et porté secours à 189 autres, tous des Sénégalais, alors qu’ils étaient à bord de deux embarcations «en difficulté» au large de Dakhla, au Sud-ouest du Sahara marocain.
La route migratoire des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, connaît un net regain d’arrivées des migrants en provenance des côtes du Nord-ouest de l’Afrique.
Plus de 23.500 migrants ont atteint l’archipel espagnol des Canaries entre le 1er janvier et le 15 octobre 2023, soit près de 80% de plus que sur la même période de l’année dernière, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.
Pendant les deux premières semaines d’octobre, 8.561 migrants sont arrivés aux Iles Canaries, un chiffre record selon les médias espagnols, depuis une précédente crise migratoire, en 2006.
Cette «recrudescence» des arrivées est liée à «la déstabilisation au Sahel», a estimé le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, lors d’une visite aux Canaries la semaine dernière.
En 2022, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré 45 naufrages et 543 migrants disparus le long de la route maritime ouest-africaine de l’Atlantique, vers les îles Canaries.