L’armée malienne a annoncé avoir de nouveau frappé «des terroristes en possession de deux engins blindés abandonnés par la Minusma à Kidal» lors de son retrait de cette région.
La surveillance aérienne menée mardi et mercredi a identifié «des terroristes en possession de deux engins blindés abandonnés par la Minusma à Kidal», a détaillé l’armée sur les réseaux sociaux ce jeudi 9 novembre.
Kidal est contrôlée par les rebelles qui, après s’être soulevés en 2012, avaient accepté de cesser le feu en 2014, mais viennent de reprendre les armes suite au coup d’état militaire à Bamako.
Les deux blindés «ont été neutralisés par les vecteurs aériens» de l’armée, ajoute la même source. L’armée procède à des frappes aériennes depuis la fin de la semaine écoulée à Kidal dans le sillage du retrait de la Minusma de cette ville, bastion de la rébellion touareg et un enjeu majeur de souveraineté pour l’Etat central.
Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés à dominante touareg, a accusé le 7 novembre l’armée malienne d’avoir tué plusieurs civils, dont des enfants, dans des frappes aériens à Kidal, tandis que l’armée assure avoir visé des «cibles terroristes» dans l’ancien camp de la Mission de l’ONU.
Le Nord malien est à nouveau, le théâtre depuis août d’une escalade entre les acteurs présents à savoir : l’armée régulière, les rebelles et les jihadistes.
Le retrait de la Mission de l’ONU, poussée vers la sortie du Mali par la junte, a déclenché une course pour le contrôle du territoire libéré par les casques bleus, les autorités centrales réclamant la restitution des camps, les rebelles s’y opposant et les jihadistes tâchant d’en profiter pour affermir leur emprise.