Le procès du massacre de septembre 2009 en Guinée-Conakry, reprend ce lundi 13 novembre, après l’opération commando qui a extrait de prison le 4 novembre dernier, quatre des accusés, dont l’ex-président guinéen, Moussa Dadis Camara, a dit un porte-parole de l’organisation du procès Abdoulaye Djibril Diallo.
Trois des accusés, dont Moussa Dadis Camara, ont été repris le jour même, le 4 novembre juste après leur évasion, mais l’un de ces détenus, le colonel Claude Pivi, est toujours en cavale dans la Nature.
Moussa Dadis Camara et dix autres anciens responsables répondent de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants par les forces de sécurité dans un stade de la banlieue de Conakry, où s’étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l’Opposition, et aux alentours.
Au moins 156 personnes y ont été tuées, des centaines d’autres blessées, et au moins 109 femmes violées, selon le Rapport d’une Commission d’enquête mandatée par l’ONU.
Le procès a été suspendu pendant trois semaines, d’abord à la demande du parquet qui réclamait le temps de préparer le début des auditions de témoins, puis en raison d’une grève des avocats, sans lien avec le procès ou les événements du 4 novembre.
L’opération commando survenue à la prison centrale de Conakry a fait neuf morts dont 4 éléments des Forces de défense et de sécurité, d’après un bilan provisoire établi le 6 novembre dernier par le parquet général.
Le fils de Claude Pivi a été présenté par les autorités comme la tête pensante de l’opération. La junte au pouvoir a démis une soixantaine d’officiers, soldats et agents des services pénitentiaires après cette opération commando qui a ébranlé le pays.
Les autorités de Guinée ont offert mercredi 8 novembre, une récompense de 54.000 euros à celui qui fournira des renseignements sur le lieu de présence de Claude Pivi pour sa capture.