La Direction générale de l’Office central de lutte contre les stupéfiants (OCS) qui a annoncé hier lundi la saisie dans un grand dépôt situé dans un quartier de Bamako, «plus de 3.000 cartons d’arômes et plus de 300 appareils de chicha (pipe à eau)», d’une valeur estimée à plus de 555 millions de francs CFA (environ 907 mille dollars US).
L’opération de saisine effectuée par les agents de l’Office malien est en conformité avec l’esprit et la lettre de l’actuelle législation anti-stupéfiants en vigueur au Mali.
«La chicha et les produits dérivés sont interdits au Mali depuis le 15 février 2023 via un arrêté interministériel, dans le souci de préserver la santé de la population, surtout la couche juvénile», renseigne la législation malienne sur le sujet.
L’arrêté interministériel précité a prévu des sanctions tempérées pour ces délits. «Toute personne qui se rend coupable de la production ou de l’importation de la chicha ou tout autre appareil similaire est punie d’un emprisonnement d’un à dix jours, et d’une amende de 300 à 18.000 francs CFA. De même, l’usage de la chicha est puni d’un emprisonnement d’un à dix jours et d’une amende de 300 à 10.000 francs CFA», lit-on dans l’arrêté interministériel.
La consommation de la chicha est un fléau qui a pris de l’ampleur ces deux dernières décennies au sein des couches juvéniles de plusieurs Etats ouest-africains, en dépit de la récurrence des sensibilisations anti-stupéfiants dans cette région de l’Afrique.