L’armée malienne a annoncé mardi, avoir repris la ville stratégique de Kidal, située dans l’extrême nord-est du pays, et ce après quelques jours d’intenses combats contre les rebelles touaregs.
Satisfait de cet exploit, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a indiqué, dans un message retransmis par la télévision nationale (ORTM), qu’«aujourd’hui, nos Forces armées de sécurité se sont emparées de Kidal», une étape importante dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui secoue le pays.
Le chef de l’Etat malien a expliqué que «cette avancée découle de l’application de la résolution 2690 (2023) des Nations Unies», tout en soulignant que la mission n’est pas encore achevée, puisqu’il est question de reprendre le contrôle du territoire malien dans son ensemble.
Goïta s’est également adressé à ses compatriotes, à travers le réseau X, les informant que «grâce à Allah», et «en raison du courage et de la détermination de nos FAMAs, un raid a été mené depuis quelques jours en direction de Kidal et de lourdes pertes ont été infligées aux GAT» (Groupes armés terroristes).
Il a rappelé que la mission des FAMAs «consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité».
Le dirigeant malien a tenu à «rendre hommage aux victimes civiles et militaires tombés au champ d’honneur», sans donner un bilan précis, avant de saluer «la résilience du peuple malien».
Si le Mali crie victoire, certains observateurs expriment des inquiétudes quant à viabilité de l’Accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes rebelles.
La ville de Kidal se serait vidée de sa population, obligée de fuir les combats pour aller trouver refuge ailleurs. A Bamako, des citoyens sont massivement sortie dans la rue, mardi, pour célébrer cette victoire des FAMAs.